Depuis quelques mois, on assiste à une destruction massive des prés dans le Saulnois et environs. Une des causes évidentes : les méthaniseurs.
En voilà déjà 3 dans la région proche : un à Marsal, un à Arraincourt et plus récemment à Petit Tenquin. Chaque jour qui passe, on voit disparaître à un rythme effréné les zones herbacées abritant insectes, flore, mousses, champignons … Les clôtures en bois sont arrachées et de gros tracteurs retournent la terre destinée à produire !
Tout un monde menacé d’extinction en raison du laisser-faire des autorités et de l’ignorance des agriculteurs plus enclins à se diriger vers l’agro-industrie plus rentable. On vous rétorquera qu’on n’a plus besoin de fourrage pour les animaux, et qu’on fera moins d’élevage dans les années à venir…
On oublie que la terre non cultivée absorbe mieux la pluie et permet à l’eau de mieux s’infiltrer. Il suffit de voir les champs labourés où l’eau s’étend en grosses nappes, et le drainage de ces labours est également une aberration… On ne laisse plus l’eau s’écouler naturellement : inondations, réchauffement climatique, aucun de ces aspects n’est pris en considération ! Ni le Ministère de l’Agriculture, ni la FNSEA, ni les lycées agricoles n’en ont pris la mesure …
Je conçois que les paysans aient du mal à survivre, et les solutions qu’on leur propose leur assurent des revenus. Mais dans tout ça, que devient la terre ?
Après eux, le déluge ! Forcément ! C’est le cas de le dire ! Bientôt nos campagnes se résumeront à des convois de tracteurs se dirigeant vers les zones de stockage, à des champs uniformes, des espaces pauvres en vie, des paysages froids. Fini le pittoresque de nos campagnes. C’est ainsi qu’on dissuade aussi la population de s’y installer…
Il y aurait peut -être d’autres solutions pour arrêter ce phénomène et permettre aux cultivateurs de mieux vivre. On ne tire hélas pas de leçons des échecs de cette politique du méthaniseur outre-rhin. Pourquoi ne pas établir une carte des zones champêtres naturelles et des zones cultivées pour mesurer la part menacée de notre biodiversité ?
Si déjà on payait bien les producteurs terriens et s’ils pouvaient contester les marges de tous les intermédiaires qui s’enrichissent sur leur dos, et leur travail, le monde agricole se porterait mieux, et notre terre aussi !
Sur la route de Berthelming à Morhange
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Des clôtures qui seront arrachées
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