Surprise : spectacle de désolation, un Verdun (sans bombes…). Les arbres fruitiers qui poussaient dans la descente d’Albestroff, à main droite, viennent de mourir sous la lame d’une tronçonneuse…
Difficile de comprendre pourquoi… Le verger a -t- il été vendu ? Les arbres étaient-ils devenus trop vieux ? ne rapportent-ils plus à son propriétaire ?
Ce n’est peut-être pas de gaieté de cœur que ce propriétaire a abattu ses arbres. Il est à souhaiter qu’il en replante d’autres…
À cette époque où on veut garder la biodiversité, et prévenir le réchauffement climatique on fait disparaître des espaces de qualité. Finies les cueillettes, le repos à l’ombre des pommiers, des cerisiers… Il est à parier que très bientôt des cultures remplaceront cette surface. Désolant !
Eh non ! Rien à voir avec le repas de Noël. Ces queues-là se voient dans la nature sur les souches et troncs d’arbres.
C’est le nom qu’on donne aux champignons « coriolus versicolor » ou « trametes versicolore » parce que leur partie aérienne a des similitudes avec la queue du volatile !
On l’appelle aussi « champignon arc-en-ciel » ou « kawarakata » au Japon…
Ce polypore joue un rôle très important dans l’écosystème, car permet la décomposition de bois et le recyclage des nutriments et des minéraux qui pourront être utilisés par d’autres organismes.
Il est capable d’éliminer les contaminants ou les polluants du sol ou d’un autre milieu
Il n’est pas comestible mais on l’utilise comme infusion ou extrait en médecine traditionnelle chinoise. Au Japon, il est également utilisé à des fins thérapeutiques
Quand on prend le train à cette période de l’année, - c’est à dire à la mi-mai, on remarque le long des voies ferrées des arbres remplis de grappes de fleurs blanches. Il s’agit là de plantations faites du temps où la SNCF prenait encore soin des abords du chemin de fer, plantations de « robiniers » (ou faux acacias).
Mais là où l’agriculture intensive a voulu gagner de la place, l’arbre disparaît, tout comme les chemins qui bordaient les lignes de rails. Rançon d’un progrès qui n’en est pas un, selon moi…
L’arbre se développe vite et essaime : c’est un arbre mellifère parfumé qui bourdonne actuellement, les abeilles viennent y faire provision de nectar. Et l’autre intérêt de cet arbre est qu’on peut faire de son bois des piquets de parcs…
Les gens du Hât-Bôs, comprenez du « Haut Bois » ont coutume d’appeler l’endroit situé derrière le château « le Cul de la Côte ». Vraisemblablement parce qu’il est situé à la fin de la colline sur laquelle a été bâti le village.
Mais je parierais que bientôt cet endroit sera aussi lisse qu’un cul !
En effet, ce champ de feu Prosper Potier a été vendu en 2017 par la SAFER à un exploitant agricole d’Albestroff. Ce dernier a entamé un gros programme de défrichage, de déboisage, de déforestation.
Il suffit d’y faire un crochet pour constater que les beaux arbres sont désormais réduits à l’état de bois de chauffage… Le but est de faire de ces hectares de bois un parc à moutons.
C’est pitié de voir les arbres centenaires qu’on abat ici ! N’existe –t-il pas une clause dans les ventes de ce types de terrain pour maintenir des arbres, vu que leurs racines tiennent la terre, et donnent de l’ombre aux troupeaux ?
On sait que le Hât-Bôs a déjà connu de nombreux épisodes de glissements de terrain. Il faut espérer que cela ne se reproduira pas.
Avec la chaleur des derniers jours, tous les arbres ont déjà fleuri : d’abord l’épine blanche et le merisier, puis le pêcher, cerisier, le magnolia, le mirabellier, ensuite le pommier, et maintenant c’est au tour du cognassier.
Et cette fois-ci encore, je suis restée scotchée devant un arbuste ornemental planté devant ma maison : le houx ! Jamais encore il n’avait eu autant de fleurs, à moins que je n’y ai pas prêté attention les années passées…
De petites fleurs blanches odorantes sont groupées à l’aisselle des feuilles. L’arbre est splendide en ce moment.
Comme le houx vit 200 ans, il me survivra avant de terminer, qui sait , en bois de marqueterie ou d’ébénisterie…
Jamais encore je n’avais prêté attention à la floraison des noyers. C'est le moment d'observer l'explosion des fleurs dans la Nature. Un plaisir sans cesse renouvelé !
Des chatons, ou fleurs mâles, pendent joliment à la base des branches de l’année précédente...
… alors que les fleurs femelles au stigmate bilobé grossissent aux pousses de l’année en cours.