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3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 21:15

À Montdidier, autrefois, à l’endroit où est toujours ce banc installé par la municipalité, il y avait une grande forêt ! Mme Tribout, nonagénaire, avait coutume de se promener et de se reposer ici à l’ombre d’un arbre séculaire, arbre remarquable aux dires de Pierre Ritz, garde-forestier à l’époque.

Mais le décès du M. Prosper Potier, propriétaire de cette forêt a fait de la SAFER l’heureuse élue du bien et loin d’encourager les agriculteurs à protéger cette richesse, cette même SAFER a décidé de la vendre. Depuis, tous les arbres de ce coin du Hât Bôs (Haut -Bois, pour mémoire !) ont été rasés, tout comme l’arbre remarquable !

Et pour bien marquer l’appartenance du terrain, on a clôturé et enfermé le banc derrière du barbelé …

Une petite madeleine de Proust qui rappelle que les temps changent…hélas !

Depuis, la Safer a également encouragé un autre acquéreur à détruire un pan de forêt situé sur cette même butte. Combien de temps encore le « Hât-Bôs « restera-t-il Hât-Bôs ?

 

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2 janvier 2024 2 02 /01 /janvier /2024 15:46

Eh non ! Rien à voir avec le repas de Noël. Ces queues-là se voient dans la nature sur les souches et troncs d’arbres.

C’est le nom qu’on donne aux champignons « coriolus versicolor » ou « trametes versicolore » parce que leur partie aérienne a des similitudes avec la queue du volatile !

On l’appelle aussi « champignon arc-en-ciel » ou « kawarakata » au Japon…

                    

Ce polypore joue un rôle très important dans l’écosystème, car permet la décomposition de bois et le recyclage des nutriments et des minéraux qui pourront être utilisés par d’autres organismes. 

Il est capable d’éliminer les contaminants ou les polluants du sol ou d’un autre milieu

Il n’est pas comestible mais on l’utilise comme infusion ou extrait en médecine traditionnelle chinoise. Au Japon, il est également utilisé à des fins thérapeutiques

 

 

 

 

 

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19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 14:53

Une vingtaine de passionnés de La Nature ont répondu  le samedi 18 mai à l’invitation de la municipalité de Léning et du Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine.


Pendant près de trois heures, les participants, chaussés de bottes, et équipés pour certains d’appareils photo, ont investi le Marais sous la conduite de M. Thierry GYDÉ.

Tels des détectives, munis de loupes, jumelles, carnets d’empreintes, filet…  ils ont longé la roselière,  suivi le chemin d’un blaireau, repéré des empreintes,

observé les plantes et la faune, identifié les différents saules qui peuplaient l’endroit, écouté le chant du coucou que le guide en l’imitant essayait de déloger pour qu’on le voie mieux.

Ils ont observé le vol d’un  milan royal et écouté les coassements des batraciens dont le crapaud sonneur à ventre noir et jaune, et la rainette…


L’endroit d’une superficie de près de 20 hectares au sol tourbeux regorge d’une flore exceptionnelle : environ 400 espèces de plantes poussent ici ! Une cartographie précise des habitats, c’est à dire des associations de fleurs propres à un même sol, a été réalisée par les botanistes du CEN.

On peut rencontrer en cette saison le salsifis des prés encore en bouton, le bugle des marais, le lychnis, l’orchis des marais et l’orchis de Fuchs,

l’oenante de Lachenal aux fleurs discrètes et odorantes,

la Laîche de Hartmann ou carex (aux petites dents coupantes),

le populage des marais (ou Souci d’eau) une grosse renoncule en voie de disparition, 

On se promène au milieu de senteurs dont celle de la menthe aquatique…

Le guide expliquait aussi l’intérêt pharmaceutique de la reine des prés, proposait des recettes inédites.

 

Le Marais de Léning, c’est  également le règne des insectes : le cercope sanguin qui pose sa bave et ses larves sur les tiges de plantes …

Sur une aubépine, les visiteurs ont trouvé un cétoine vert, un longicorne,

 

regardé le ballet d’abeilles transportant le pollen, vu des libellules « demoiselles », remarqué des guêpes « polistes » construisant un nid sur un brin d’herbe.

Le groupe a observé longuement l’araignée pisaure « araignée loup » qui court et ne fait pas de toile, elle porte le cocon avec les œufs  sous l’abdomen… 

Toutes les bestioles piégées une petite minute ont été remises en liberté dans leur milieu naturel. Et personne ne s’est avisé de prélever une plante dans ce milieu protégé…

Grâce aux conseils avisés de Sophie Sasso, les photographes ont utilisé toutes les ressources de leurs appareils pour faire des zooms et des cadrages originaux dans cette bibliothèque naturelle !

Une belle après-midi de découvertes passionnantes. Merci à Thierry et à Sophie !

 

Pour qui souhaite adhérer au Conservatoire des Espaces Naturels, rendez-vous sur le site www.cen-lorraine.fr

 

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12 mai 2019 7 12 /05 /mai /2019 18:02

Le Conservatoire des Espaces Naturels organise le  samedi 18 mai 2019 une visite/animation sur le site du marais de Léning.

C’est la période propice pour découvrir la flore avec entre autre les orchidées et la faune.

 

RDV samedi 18 avril 2019 à 14h30 devant la mairie ; bien entendu le port des bottes est vivement conseillé.

 

Une sortie guidée qui vaut le déplacement ! 

 

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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 22:58

Circuit de 3 km dans les bois autour de Montdidier

Le 30 avril, le temps clément invite à la promenade. Marcher sur les sentiers encore secs me tente assez.

Je dévale le versant Sud Est pour rejoindre le chemin de la Vallerade mais bifurque à droite,et  passe devant un pré couvert de pissenlits...

je prends à droite  le chemin vers la citerne,  et là à gauche  après avoir enjambé un tas de terre, entre dans le sous-bois pour emprunter un sentier peu fréquenté qui mène au pré curial.

Il me faut contourner un arbre tombé sur le chemin.

Les stellaires, des labiées et des anémones tapissent le sol.

Soudain, une chevrette qui ne n’attendait pas à ma visite, saute dans le taillis et s’enfuit.

Il me faut traverser le pré curial et passer un petit fossé au pied d’un mirador qui a fait peau neuve.

De là, j’emprunte l’allée à ma droite, de part et d’autre de cette voie la forêt est moins touffue, de nombreuses coupes ont éclairci le bois. Là, une fois de plus je dérange un jeune brocart qui s’élance dans le sous-bois. 

Devant moi deux grands champs labourés bordent la forêt.

Bientôt le chemin se divise et j’opte pour celui de droite qui revient vers la forêt.

L’endroit est calme, les oiseaux  gazouillent à qui mieux mieux.  Je ne quitte plus cette voie malgré les passages humides et  les embûches que j’y rencontre : de nombres arbres abattus obstruent le passage. Le travail n’a pas été achevé par les bûcherons… de toute façon qui irait se promener sur ces chemins ?

N’empêche qu’il ne fait pas manquer d’agilité pour escalader ces troncs et franchir les branchages.

Bientôt je débouche derrière une habitation du village. Me voilà derrière la maison de JC Wirtz, et je décide d’aller à droite, et d’emprunter le sentier étroit très bien entretenu qui longe le ban de Nébing.  

Me voilà sur le Pont François. Encore quelques mètres…

A la sortie de la forêt, voilà la montée raide qui mène au centre du village, un chemin goudronné au bord duquel poussent encore des orties pour le plus grand bonheur des chenilles appelées à devenir des papillons…

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 14:53

 

Tous les habitants de Montdidier se souviennent de Prosper, un homme viscéralement attaché à notre localité. Il était un personnage aimable, discret et très cultivé.  Nous aurions aimé partager davantage de bons moments avec lui alors qu’il était des nôtres à l’association des Amis du Hât-Bôs. Prosper n’est plus mais il reste très présent dans notre mémoire et dans celle aussi, je viens de le découvrir, d’Elvis Stengel, notre ami, le paysan-poète de Vibersviller.

Dans ce texte Elvis,  le cite en introduction et s’interroge sur le temps qui passe et le temps qu’il fait en évoquant la disparition des choses qui avaient un prix pour notre génération…

 

Voilà ce texte que je publie avec son aimable autorisation :

 

« La petite boîte de Prosper

 

La première fois que je passais dans la rue où résidait Prosper P., j'ignorais à quoi servait la boîte dans le potager.

Ce gros cube aux persiennes juché sur son scabellon m'intriguait...

C'était il y a quelques décennies...

On ne parlait pas encore d’armoire à insectes à cette époque !

L'habitat naturel des petites bestioles n'était pas menacé naguère.

Une boîte aux lettres à cet endroit paraissait tout aussi improbable...

Pour des raisons de praticabilité !

Un facteur arpentant le jardin pour distribuer le courrier au milieu des légumes, c’est impensable.

Installée à cette faible hauteur la maisonnette n'avait pas vocation de nichoir à chouettes non plus!

Mon esprit d'invention menait vers une voie sans issue ...

Un tâtonnement zinzin !

Ainsi je me résignais à donner ma langue au chat.

Sans tarder je m'enquis de l'utilité du coffret jouxtant la maison de Prosper.

J'appris alors avec stupéfaction qu'il s'agissait d'un abri météo !

Un simple thermomètre se dissimulait dans son ventre.

Je sus ensuite que Prosper était correspondant météorologique et nous devînmes amis.

Il relevait minutieusement la température chaque matin pour en informer le centre des prévisions climatiques de Metz.

Les paysans d'alors connaissaient le numéro de téléphone de Météo Metz par cœur.

Je m'en souviens comme si c'était hier...

Durant les périodes de fauchage il nous arrivait d'appeler trois fois dans la journée !

Lorsque le compte-rendu du matin était un peu aléatoire on rappelait à midi et bien souvent encore en fin de journée pour tenter d'avoir des nouvelles rassurantes quant au temps à venir.

A l'autre bout du fil un répondeur annonçait le bulletin, le commentateur avait une voix nasillarde et un fort accent du midi !

Certains se fiaient davantage aux annonces de la radio allemande ...

SR3 à Sarrebrück semblait être plus à même de fournir des données crédibles pour notre région.

Depuis la nuit des temps on cherche à percevoir les mystères de la météo.

Souvent pour des raisons professionnelles ...

Ainsi chacun sait que l'agriculture est tributaire du temps et nos ancêtres avaient leurs repères pour planifier les travaux de récolte.

Sans télévision et sans téléphone.

L'aspect du ciel, les mœurs de la faune sauvage, l’apparition de champignons sur le bas-côté, les pavés de la cour s'humidifiant subitement, le train passant dans une commune voisine soudain plus bruyant qu'à l'habitude (de Mitterscher Zuch pour ce qui nous concerne), l’araignée venue d’on ne sait où courant au plafond de la cuisine, le tremblement des feuilles du peuplier ou encore le vent qui claque les portes de la maison, sont des signes qui ne trompent pas !

Ils sont annonciateurs de pluie.

La lecture de l'oignon salé et l'antique croyance germanique de la "petite année"(du 26 décembre au 6 janvier)-prétendant que ces douze jours entre Noël et l’Épiphanie préfigurent la météo des douze mois de l'année à venir - sont des préceptes restés très populaires en Alsace.

Mais nous disposons maintenant d’autres moyens pour connaître les prévisions climatiques.

Il suffit de glisser l’index sur l’écran tactile d’un iPhone pour savoir le temps qu’il fera dans la journée, le lendemain ou dans huit jours…

Incroyable ce qu’on peut faire avec ce machin-là entre les mains, non ?

Curieusement la petite boîte de Prosper a résisté aux années et aux intempéries.

Même si sa présence est désormais vaine.

Ou bien abrite-t-elle déjà une famille de mésanges pour commencer une seconde vie ?

Elle est dans un état irréprochable et personne n’a songé à l’enlever à ce jour…

Son propriétaire est parti …

Pourtant on lui confierait bien les manettes météorologiques là où il se trouve actuellement …

Pour avoir une météo à la carte !

Du soleil pour les mariages et les fêtes patronales.

De la pluie pendant les périodes de sécheresse.

Oui surtout de la pluie, n’est-ce pas ?

Du vent pour les éoliennes et la pollinisation (les abeilles étant de moins en moins nombreuses).

De la neige en hiver.

Des giboulées de mars pour annoncer le printemps.

Et surtout une réinitialisation des quatre saisons.

Bref, la liste est longue …

Il y en aurait du travail pour un météorologue par les temps qui courent…

Cependant seul il n’arrivera pas à bout de nos doléances.

Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues…

Pour rétablir le climat.

Au travail !"

 

Elvis Stengel, mercredi 24 avril 2019

(A mon ami Remy Gullung, météorologue à Hartmannswiller dans le Haut-Rhin.)

 

 

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28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 09:02

En me promenant à Albestroff, j’ai découvert des endroits insoupçonnés qui m’ont séduite. Moi qui passais par ce village pendant des décennies chaque jour, je ne connaissais pas les coins bucoliques, à l’abri des regards.

C’est derrière la rue de la Tannerie que le spectacle était le plus pittoresque : il existe encore là des jardins où on laisse la nature s’exprimer. Un plaisir pour les yeux, et le cœur !

 

Mais il en existe d’autres comme ces parcelles qui bordent le sentier passant entre les murs de l’ancien château, se dirigeant vers la gendarmerie : cette sente se faufile aussi entre de beaux jardins privés. Et là dans celui de M. Schmitt, on peut admirer un  noisetier tortueux centenaire qui mériterait d’être classé…

 

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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 15:18

Elle est visible à des kilomètres à la ronde ! Elle domine la butte du Hât-Bôs.

On pourrait en écrire des pages sur cette antenne qui d’abord était située au centre du village et faisait polémique. Un privé en tirait les bénéfices mais les riverains avaient les nuisances.

Le mât a donc trouvé sa place dans la forêt. Mais il grandit toutes les deux décennie un peu plus, ce qui n’a rien de très rassurant pour ceux qui ont construit à l’entrée du village en venant d' Albestroff. Plus haut, donc plus puissant…

Ne nous plaignons pas ! Il y a du réseau… du réseau mais pas la fibre !

 

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17 avril 2019 3 17 /04 /avril /2019 14:49

Le fait n’est pas isolé ! Les grands exploitants agricoles, s’autorisent avec des accords « tacites » des municipalités à cultiver les sentiers cadastrés. C’est le cas à Montdidier mais aussi à Albestroff.


J’ai eu le loisir de me promener cette semaine sur des sentiers très agréables dans cette dernière localité. Et à deux reprises, j’ai dû réaliser que je ne pouvais pas continuer car le terrain était cultivé…

                                          vues Google Earth 2011

A cette heure, où les gens sont de plus en plus sensibles à la nécessité de s’oxygéner, de  marcher dans la nature… on leur interdit l’accès à des zones publiques : ces sentiers qui existent bien sur les cadastres et qui disparaissent au profit du rendement !

La Croissance des cultures ne doit entraîner la décroissance des voies de communication !

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 11:15
une nature sauvage menacée de disparition

une nature sauvage menacée de disparition

Les zones naturelles disparaissent dans les petites communes aussi, et ce parce qu’on veut y implanter, comme c’est le cas à Albestroff,  des lotissements,- comme si nos campagnes attiraient encore du monde ! –

Au lieu de préserver des zones sauvages où les insectes, les arbres, les haies, les oiseaux pourraient continuer à vivre, on préfère détruire… Triste ! Désespérant !

A se demander si les riverains se sont déplacés à l’enquête publique pour mettre un frein à cette initiative… Ceux qui sont aux premières loges,  auront droit aux engins de chantier dans un premier temps et regretteront sûrement la disparition des oiseaux qui égayaient leur quotidien.

Tout un bosquet avec des arbres centenaires, riche en faune, a été détruit dans cette même localité, il y a deux ans au prétexte qu’un jeune agriculteur pourrait avoir besoin de terres.

La SAFER, elle aussi, au lieu de travailler de concert avec le Conservatoire des Sites, laisse faire, et par cette passivité encourage à la destruction des biotopes. « Eco-responsable », un vain mot pour certains décideurs !

Bientôt, on n’y verra plus ces beaux merisiers en fleurs, les épines blanches, les saules... et on n'entendra plus les ramages des passereaux...

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