Cette année la récolte des pommes est bien plus précoce que les années précédentes. Il est grand temps de cueillir les fruits pour les mettre sur les claies ou les emporter au pressoir pour les transformer en jus, en cidre…
Les syndicats d’arboriculteurs et autres organismes qui s’y collent sont débordés. Avant la mi-octobre impossible d’avoir un rendez-vous. J’ai eu la chance d’obtenir un créneau pour faire presser mes 360 kg de fruits à l’ESAT de Ste Anne à Albestroff.
C’est avec 22O litres que je suis repartie, le cœur content !
Le prix du litre si on apporte ses pommes et ses propres bouteilles est de 95 cts, pour un produit sain, stérilisé, sans ajout de quoi que ce soit ! Et dire que dans le commerce on vend des jus reconstitués à un prix exorbitant.
Mes bouteilles ont été relavées avec soin par deux résidents de Ste Anne pendant que M. Schultz, responsable de l’atelier, s’affairait au pressage. Très consciencieux, notre homme a même largement empiété sur son temps de restauration.
Une personne de plus aurait bien l’affaire. Mais en ces temps difficiles, on fait des choix… L’affaire pourrait être lucrative mais on ne veut pas investir en moyens humains. Il est regrettable que beaucoup de personnes aient été échaudées par les refus et ce sont des tonnes de fruits qui resteront sur les arbres et pourriront. Un créneau que pourraient bien occuper les communes rurales, même si cette activité n’est que saisonnière ! Encore une fois preuve est faite que le travail ne manque pas !
Et cela permettrait de sauver les vergers toujours menacés et le cadre pastoral de nos campagnes !